Réchauffement climatique, îlots de chaleur, nouveaux usages numériques… Les besoins énergétiques vont augmenter. Euroméditerranée encourage l'innovation pour trouver des solutions à bas coûts minimisant les impacts sur l'environnement.
Qu'elle soit thermique ou électrique, l'énergie occupe une place centrale dans les préoccupations de l'EPA Euroméditerranée. Construire de nouveaux quartiers répondant aux besoins de ses utilisateurs pendant plusieurs décennies suppose d'innover, afin de produire de façon durable et économique de la chaleur, du froid, de l'eau chaude, et de l’électricité afin d'alimenter l’EcoCité en développement.
En matière thermique, innover tout en maintenant au plus bas les coûts (investissement et utilisation) suppose de massifier, d'industrialiser les processus. Ainsi, les deux boucles à eau de mer (Massiléo et Thassalia) produisent de la chaleur et du froid pour des milliers de logements et de bureaux. Les utilisateurs finaux disposent d'une énergie à coût maîtrisé et stable, alors que pour des solutions plus classiques, le prix de l'électricité produite et des énergies fossiles ne fait qu'augmenter.
Le confort d’été est également un objectif important en climat méditerranéen. Même en proposant des bâtiments bioclimatiques performants, le réchauffement climatique va progressivement imposer la production de froid en été. Afin de limiter l’installation de clims individuelles coûteuses et polluantes, l’EPAEM et les énergéticiens développent une solution de rafraîchissement centralisée et bas carbone pour les logements y compris les logements sociaux. Afin de limiter le gaspillage, Euroméditerranée demande à ses interlocuteurs d’imaginer des solutions de maîtrise d'usage, comme des tarifs progressifs.
Pour la production d'électricité, les réseaux intelligents (smart grid) constituent des outils précieux. La technique se met au service de l'agilité. L'innovation ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen de s'adapter aux contraintes économiques, climatiques et sociales. Ainsi, pour l'instant, en dépit d'un ensoleillement exceptionnel, le photovoltaïque reste une option peu performante d'un point de vue économique si l'on raisonne à l'échelle d'un immeuble. La solution passe là encore par la massification.
Cette approche multi-énergies (électrique et thermique) est une première à cette échelle. L’objectif est maintenant de matérialiser cette ambition par un plan opérationnel.
Pour cela, Euromediterranée réunit le 14 novembre les acteurs de l’énergie, du bâtiment et les institutions afin de présenter sa stratégie smart grid multi-énergies. Cet évènement sera l’occasion de présenter les résultats de l’étude réalisée par le groupement H3C TECSOL CAPSIM « définition d’un smart grid multi-énergies en milieu urbain méditerranéen ». Il se conclura par un temps partenarial au travers de la signature de la charte smart grid.