Défi #1 Maîtrise d'usage : Co-concevoir et co-construire les aménagements urbains de demain avec les usagers
Finaliste : AGROVE
Partant du constat que 20 millions d'hectares de sol sont artificialisés chaque année, la start-up Agrove se mobilise pour construire des villes plus inclusives et durables, grâce à l’aménagement de jardins urbains incitatifs et connectés aux citoyens. La solution “parcelle” de cultures potagères verticale et connectée pallie aux problématiques de maintenance et d’engagement citoyen au sein des jardins partagés. Son application mobile, utilisée comme outil incitatif, fournit aux citoyens les connaissances et l’accompagnement nécessaires à l’animation des jardins sur le long terme. Côté bailleurs et collectivités, son système de capteurs, intégrant de l’intelligence artificielle permet de réelles économies en eau et d’optimiser l’entretien, directement via un dashboard de suivi. Le dashboard permet aussi de pouvoir récolter les données environnementales relatives à la mise en place des jardins urbains. Cette dernière fonctionnalité est toute particulièrement utile pour mesurer et justifier de l’efficacité des projets mis en place d’un point de vue environnemental et social (rafraîchissement urbain, rétention des eaux pluviales, création de niches de biodiversité…).
Défi #2 Sol et matériaux : Développer des dispositifs permettant de favoriser l'économie circulaire dans l'aménagement
Finaliste : ISOWAT Provence
Le tri sélectif a considérablement boosté le recyclage du papier et du carton. Pour encourager la réutilisation des ressources existantes et réduire les émissions de CO2, ISOWAT Provence propose de réutiliser ces matériaux dans l’industrie du bâtiment, en produisant localement des isolants bio sourcés en ouate de cellulose, réalisés à partir de ces papiers et cartons recyclés.
Cette approche permet de limiter l’exportation de nos déchets issus du tri sélectif, aujourd’hui trop conséquents pour être traités localement, tout en proposant une solution plus durable et plus écologique en réinventant les ressources déjà disponibles sur chaque territoire.
Aujourd’hui, l’ambition d’ISOWAT Provence est d’abord régionale : les Bouches-du-Rhône accueilleront la première unité.
Défi #3 : Accompagner les habitants autrement pour réduire l'empreinte énergétique des logements
Finaliste : Homeys
La start-up Homeys s’est lancée un défi : aider les professionnels à décarboner l'habitat. Pour cela, elle propose une plateforme de suivi des systèmes de chauffage collectif, qui réunit les données transmises par des compteurs connectés, des réseaux IoT, des objets connectés et diverses sources d’open data. Une fois les informations collectées instantanément sur un immeuble, une maison ou un appartement, et centralisées sur une même interface, Homeys réalise les analyses qui permettent aux professionnels de la transition énergétique de gagner du temps dans leurs actions de tous les jours et d’identifier automatiquement de nouveaux gisements d’économies d’énergie. L’outil permet d’être prévenu en cas d’anomalie, comme une panne de chauffage, et de garder un oeil sur sa consommation énergétique en temps réel.
Aujourd’hui, Homeys propose principalement aux bailleurs sociaux et aux responsables de copropriété de déployer sa solution. Cependant, la solution peut être mise en service et utile à une large diversité d’acteurs : les exploitants chauffagistes, les professionnels de la rénovation énergétique, les courtiers en énergie, les bureaux d'étude, etc.
Finaliste : Wind my ROOF
Faire baisser la facture d’électricité des entreprises et des collectivités qui souhaitent s’investir dans la transition énergétique, c’est possible avec Wind my ROOF. Comme l’illustre sa devise “A wind of change”, cette start-up a inventé le WindBox, une éolienne compacte et équipée de panneaux solaires qui s’installe sur les bâtiments à toits plats. Déployable autant sur les toits des bureaux que des locaux commerciaux et des logements, la WindBox prend la forme d’un grand caisson qui se place sur l’arête des bâtiments, l’emplacement idéal pour bénéficier d’une bonne exposition aux vents et au soleil. Discrète, silencieuse, puissante et économique, elle s’adapte à toutes les conditions climatiques.
La complémentarité éolien - solaire de cette solution permet de produire jusqu'à 2,8 MWh par an et d'optimiser l’espace libre sur la toiture pour produire de l’énergie durable. Trois WindBox permettent par exemple d’alimenter une centaine d’ordinateurs par an en énergie renouvelable. Plusieurs immeubles de la région parisienne ont déjà parié sur le dispositif et les premières installations seront livrées fin 2021 - début 2022.
Défi #4 : Concevoir des bâtiments confortables et bas carbone à un prix accessible pour ses acheteurs
Finaliste : ABC Chanvre
Cosmétique, agroalimentaire, textile, papeterie, médecine… Les usages du chanvre sont aujourd’hui variés et certains précurseurs étudient la façon dont la production de cette plante très rentable pourrait être investie à large échelle dans le secteur du bâtiment. C’est le cas d’Axel Bougrainville, qui a fondé ABC Chanvre, afin de structurer la filière du chanvre industriel en région PACA. Pour cela, il entend encourager et superviser la production des agriculteurs locaux, négocier les matières premières et commercialiser les matières premières comme les produits finaux auprès des entreprises et industries demandeuses sur le territoire.
Cette valorisation à échelle régionale permettrait de développer divers usages en Provence : utilisation de la fibre pour créer du plastique biosourcé, utilisation de la poussière et biomasse de chanvre dans les centrales à biomasse, ou encore mélange de la paille de chanvre à de la chaux extraite localement à Ensuès-la-Redonne et à de l'eau pour obtenir un béton de chanvre pour une isolation phonique et thermique unique et adaptée à nos conditions climatiques méditerranéennes. Respectueuse de la biodiversité et de l'environnement, le chanvre est une culture sans produits phytosanitaires, qui demande très peu d'irrigation et zéro déchet.
Finaliste : Greenskin
La solution innovante Greenskin végétalisation est un nouveau procédé de végétalisation des bâtiments. Véritable seconde peau végétale, ce procédé consiste en un système modulaire et connecté de parois végétalisées, qui permet de recouvrir aussi bien les façades que les toitures, sans limite d'inclinaison. Issue de 4 années de R&D adossées à l’Incubateur régional et à l'Université de La Réunion, ce nouveau procédé élimine les principaux écueils à la végétalisation massive des bâtiments (problèmes de poids, d'infiltration, de racines, d'entretien...). Sa conception intègre près de 90% de matériaux recyclés et des espèces végétales nécessairement locales. Il utilise une technique éprouvée depuis plus de 35 ans, et permet une préparation en atelier qui réduit le temps de chantier sur site. Conçu en environnement cyclonique il répond aux contraintes mécaniques les plus élevées tout en protégeant le bâti existant. Équipé d'un dispositif connecté qui optimise la consommation en eau (qui fonctionne en circuit fermé) il garantit ainsi un très long cycle de vie. Plusieurs options comme le biosolaire, l'aquaponie, la culture de comestibles ou encore des modules d'eau atmosphérique complètent ce dispositif. Par ailleurs, ce procédé offre des performances écologiques et économiques élevées : isolation thermique et acoustique, dépollution de l'air et décarbonation, refuge de biodiversité.
Défi #5 : L'innovation sociale comme levier pour une "ville solidaire" plus résiliente, productive et inclusive
Finaliste : Independent Living Base
L’AgriTech Independent Living Base propose depuis 2019 de cultiver en continu et en grande quantité des denrées alimentaires et des espèces végétales, le tout sur un espace réduit, en intérieur et sans aucun produit chimique. Pour cela, elle installe des systèmes de culture autonomes en eau et en énergie à l’intérieur de containers modulables. Parmi les valeurs ajoutées de la solution développée par Independent Living Base, la possibilité d’installer un food container partout (dans, sur, sous, à côté de bâtiments existants ou à construire), peu importe les conditions climatiques liées à la zone d’implantation. Independent Living Base s'est fait labelliser et a breveté en 2021 sa solution, la Bubble Tech ILB. Cette ferme mobile et modulable, qui occupe seulement 30m², ne demande aucun aménagement spécifique car elle est opérationnelle et autonome en énergie et en eau dès son installation.
L’équipe à l’origine du projet, profondément soucieuse dans la protection de l’environnement, souhaiterait à terme exporter ses food containers afin qu’ils profitent aux populations et entreprises éloignées géographiquement des zones de production, pour limiter l’import de denrées alimentaires ou d’espèces végétales plus rares.